Projet de centrale photovoltaïque solaire sur les 4 Montagnes
Les "institutionnels" des Quatre Montagnes (CCMV, Parc...) veulent être à l’avant-garde en matière d’énergie, avec ce projet pilote association les usagers du Vercors.
Les projets de centrales "participatives" (associant collectivités, entreprises et particuliers) existent déjà en France ailleurs, mais ici on apporte une grande attention à l’environnement, aux paysages, à l’exemplarité de la démarche.
La CCMV et l’AGEDEN nous présentent le projet, que nous suivrons sur ce site car il nous intéresse notamment pour ses implications en matière environnementale et de financement participatif local (un sujet déjà abordé ici).
Nous vous proposons par ailleurs un forum de discussion sur ce sujet, forum qui est animé par les acteurs du projet. N’hésitez-pas à y participer et à poser vos questions, souhaits, etc !
Présentation, puis notre commentaire.
1. LE PROJET
... Présenté par les initiateurs :"Personne n’ignore le nouvel engouement pour les énergies renouvelables et en particulier pour le photovoltaïque qui a vu fleurir un peu partout dans nos campagnes des installations plus ou moins heureuses ainsi que de nouvelles sociétés qui démarchent agriculteurs et particuliers à toute heure du jour et de la nuit...
L’énergie est sans aucun doute un enjeu primordial pour l’avenir ce qui rend compréhensible la volonté de certains de se positionner sur le marché dans un intérêt stratégique et/ou financier.
Mais si pour une fois les citoyens d’un territoire prenaient cette question en charge et tentaient d’utiliser leurs propres ressources pour créer de l’énergie ?
Une énergie produite et gérée par le territoire pour les besoins de ses habitants.
Une énergie qui, loin de dénaturer un pays en négligeant la protection des paysages et des espaces agricoles, deviendrait une richesse patrimoniale et un outil de développement ?
Utopie, pensez vous ? Peut-être pas…
Une expérimentation vient de débuter sur le territoire de la Communauté des communes du Massif du Vercors autour de cette idée. Le projet mené par l’agence Rhônalpénergie-Environnement et le Parc Naturel Régional du Vercors, a pour objet la mise en œuvre d’une première coopérative de production photovoltaïque.
La centrale, appelée centrale villageoise fera entre 500 et 2000 m² et sera située sur une des communes du territoire de la Communauté des communes du Massif du Vercors participant au projet, à savoir Autrans, Corrençon en Vercors, Engins, Lans en Vercors, Méaudre, St Nizier du Moucherotte et Villard de Lans.
Un premier site est donc à trouver. Il peut s’agir sur un village, d’un ensemble de toitures, d’un groupe de bâtiments agricoles, industriels ou touristiques, de bâtiments publics, qui seront reliés techniquement pour construire la centrale de production photovoltaïque (NDLR : donc très proches géographiquement).
Ce lieu fera l’objet de différentes études techniques et économiques (orientation, raccordement, renforcement de réseau,…), mais aussi paysagères (comment intégrer 2000 m² de panneaux dans le paysage ?), et enfin juridiques et financières.
Ce dernier aspect ne sera pas le plus simple puisqu’il devra composer avec la nature juridique des bâtiments et du foncier et intégrer un mode de financement qui fera appel à des moyens d’investissement locaux (fonds publics, épargne locale privée) qui constitueront le socle d’une société pour l’investissement et la gestion de l’équipement créé.
Le projet expérimental sera mené dans un souci de reproductibilité afin, nous l’espérons, de faire des petits sur l’ensemble du territoire.
De nombreux partenaires participent à l’aventure, le CAUE 38, l’AGEDEN, les élus de la CCMV et bien sûr les citoyens, piliers du projet.
L’information et la parole seront données à tous le plus souvent possible, dans ces pages et dans d’autres médias ainsi qu’au cours de réunions publiques organisées sur le territoire.
La première réunion publique a eu lieu le vendredi 15 avril à Villard-de-Lans.
Il reste à préciser que si la première centrale villageoise doit être localisée sur l’une des 7 communes précitées, les investisseurs ou participants peuvent venir de tous les environs.
Ainsi, si vous avez un lieu à proposer, si vous voulez investir dans un projet citoyen ou simplement vous tenir informé à titre personnel ou pour créer à votre tour une centrale villageoise, venez assister aux réunions publiques.
Un site internet a été créé, sur lequel vous trouverez des informations sur ce projet : http://www.centralesvillageoises.fr
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter Catherine Premat à l’AGEDEN qui animera cette première réunion (cpremat ageden.org). "
2. Et ailleurs ?
(Complément d’Initiatives-vercors.fr)
L’expérience sous cette forme concerne en fait plusieurs parcs en France (et ailleurs), et pour le seul parc du Vercors concerne les 4 Montagnes, la Gervanne, le Trièves et le Vercors drômois (ces 3 zones du parc ont déjà avancé sur ce projet, les premières réunions publiques ont eu lieu).
En dehors de ce projet, plusieurs centrales solaires "participatives" existent déjà, parfois avec des convictions financières, parfois plutôt environnementales... souvent les deux ! Mais ne créons pas un rêve, il ne s’agit pas d’un placement miracle, simplement une façon de placer localement son argent en participant à un projet.
Au moment du second accident de centrale nucléaire majeur (et mondial par ses retombées) en 25 ans, il est temps d’agir pour éviter de rendre des millions de km2 insalubres, ne pensez-vous pas ? Si cela passe par une réduction de notre consommation d’énergie, cela passe aussi par l’utilisation d’énergies le moins dangereuses possibles...
Il est intéressant à ce sujet d’entendre comme un argument contre le solaire qu’il faudrait au moins un département français couvert de panneaux solaires pour notre seule consommation française. Sans discuter de la validité de l’argument en général, voici un fait : Par (mauvaise) coincidence, la taille d’un département français, c’est à peu près le bilan provisoire (et donc en cours de réévaluation très nette) des surfaces trop fortement contaminées au Japon pour y vivre normalement dans les 70 prochaines années... a minima, et en dehors même des incidences plus lointaines, plus difficiles à évaluer.
Alors ils gâchent le paysage les panneaux ? Peut-être, mais l’occasion nous est donnée à tous d’y travailler... Nous suivrons ce sujet !
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